Retour sur notre table ronde autour des perturbateurs endocriniens dans la petite enfance, qui s’est déroulée à l’INSPÉ de Strasbourg.
Plus l’enfant est en contact avec la matière naturelle, plus il s’éloigne des matières transformées. Ainsi, lutter contre les perturbateurs nécessite inévitablement de changer nos pratiques, dans la mesure du possible, à tous les niveaux (liste non-exhaustive) :
– en alimentation : favoriser les produits bio, varier les repas en incluant des plats végétariens et/ou fait-maison (pour éviter le gaspillage) ; privilégier les fournisseurs locaux ;
– pour l’entretien et l’hygiène en EAJE : des alternatifs aux désinfectants et aux produits polluants existent et peuvent être utilisés, permettant de faire des économies. Les PMI peuvent indiquer ces produits préconisés
– sur les ustensiles ou objets directement utilisés par les enfants : privilégier des matières non-polluantes et/ou plus naturelles tels que des biberons en inox, en verre, etc, … ; des jouets en matière naturelle, ou recyclés
Dans le cadre de la rénovation d’un EAJE, il peut être envisagé d’utiliser des matériaux moins nocifs (le bois par exemple). Pour financer ce type de rénovation, il est également possible de bénéficier du fonds de modernisation (FME) qui regroupe un ensemble d’actions visant à assurer la pérennisation des Établissements d’Accueil du Jeune Enfant (sous certaines conditions) par exemple. Se rapprocher du service de la santé publique et environnementale de sa ville est aussi un moyen de présenter ses besoins et de réfléchir à des solutions.
Bien qu’il existe des associations spécialistes dans la lutte contre les perturbateurs, les professionnels peuvent à leur tour accompagner et encourager les parents dans ces nouvelles pratiques et réfléchir ensemble aux alternatives pour le bien-être de l’enfant.
Agir sur des choses simples du quotidien est une chose. Cependant, des actions à plus grande échelle sont attendues auprès des collectivités et des politiques pour accompagner les professionnels et parents dans cette lutte.
Merci aux associations Label vie avec Claire Grolleau, L’Avis en Vert avec Clémence Pouclet et Réseau Environnement Santé (RES) avec Marie-Madeleine Braud, Déléguée Régionale Grand-Est, pour leur éclairage à cette table ronde ainsi que leurs conseils auprès des professionnels, étudiants et parents.
La vidéo de la table ronde est disponible ici.
